Quand assurer son habitation n’est plus une obligation
… mais demeure un acte de bon sens
Jusqu'ici nos articles ont en majorité traité des obligations légales en matière d'assurance habitation : « responsabilité civile », « dommages aux biens » … les contraintes de l’État visent majoritairement à protéger autrui dans son être et ses possessions, qu'il s'agisse des tiers ou du propriétaire.
Voilà pourquoi les locataires sont tenus de se garantir. Mais il existe des cas où il n'est pas ou plus nécessaire de contractualiser.
Quelles sont les exceptions ?
Il convient de repérer ces singularités pour en tenir compte en cas d'engagement. C'est par exemple un fait reconnu que le bailleur n'est aucunement contraint par les textes d'assurer son logement, qu'il y vive ou qu'il le loue.
Quant à la location, il n'est pas imposé de s'assurer quand on occupe un logement meublé, de fonction ou saisonnier, un foyer, une résidence secondaire … idem quand on s'installe dans un espace qui n'est pas soumis à la loi du 6 juillet 1989. Pareillement nombre d'extensions ne font l'objet d'aucune nécessité, on y souscrit si elles correspondent à la situation, au besoin, aux moyens.
Quand la responsabilité persiste
Vu le coût de certaines polices, on est tenté de se réjouir. C'est oublier un peu vite que l'assurance constitue une parade financière essentielle visant à rembourser les dégât occasionnés par notre faute, et dont nous pouvons être responsables en cas de sinistre.
Protéger autrui, protéger son patrimoine : ces règles constituent le socle de la vie en commun. Quand la catastrophe survient, être garanti, même si aucun texte ne l'impose, facilite la prise en charge des réparations, quelquefois tellement élevée qu'on ne peut souvent y subvenir directement sans mettre à mal sa situation bancaire.
Différencier obligation légale, intérêt personnel et respect commun
C'est ici qu'intervient la nuance entre l'obligation imposée par l’État, la prise de conscience du bien collectif et de son avantage propre. Si aucune loi ne nous l'ordonne, le fait de s'assurer correspond néanmoins à un acte de sauvegarde personnelle autant que commune. Se garantir relève alors du bon sens le plus élémentaire. Reste à déterminer quoi, comment et pour combien.